Parce que la crise que nous vivons aujourd’hui est sans aucune commune mesure avec toutes celles qui l’ont précédée, il est devenu dramatiquement urgent de l’envisager avec un regard neuf et audacieux, faute de quoi le modèle de civilisation hérité de nos pères et désormais caduc se trouvera à brève échéance et irrésistiblement englouti par la barbarie.

Où en sommes nous et pourquoi, que voulons nous, que pouvons nous faire enfin - et à l’aide de quels outils - pour donner sens à notre devenir, pour donner à nos enfants le goût d’une liberté qui ne s’écrira pas sur la pierre des édifices publics mais dans des actes d’individus responsables et créatifs ?

A ces questions vitales, simples, qui interpellent chacun d’entre nous, de nombreux chercheurs contemporains ont apporté leurs réponses, ouvrant des brèches dans l’opaque. Mais ces réponses ne rencontrent d’écho que chez les individus isolés en quête de conscience et non dans le corps social, encore bien englué dans un formalisme inconscient, irresponsable et dangereux.

Or, ce corps social n’est jamais que la somme d’individus isolés, libres de s’oublier dans des usages formels ou de prendre le risque de témoigner d’eux-mêmes. C’est donc bien là, dans le secret de la présence à soi-même de chacun, que se joue la survie et la renaissance de la civilisation, entre un passé de références confortables mais défuntes et un avenir dont tous les germes dorment encore - quoique d’un sommeil agité - dans le cœur de chaque être.

Nous sommes saturés de concepts et de systèmes à penser qui sont impuissants par nature à réunir en nous l’explicable et le mystère et que nous laissons paresseusement nous maintenir à la périphérie de nous-mêmes, nous porter disparus. Et la démoralisation actuelle n’a pas d’autre origine que cette direction erronée de l’intelligence qui ne nous a pourtant pas été donnée pour nous séparer mais bien au contraire pour nous réunir, corps et esprit, pensées et actes.

L’astrologie peut aider à un tel travail.

Certes, elle est encore largement méconnue, tant elle a été, au cours de sa longue histoire, si souvent galvaudée et falsifiée, tant par les amalgames de ses détracteurs que par l’attitude irresponsable de certains de ses partisans. Il n’en reste pas moins qu’elle constitue une alternative de sens utile à chacun et à tous,  une discipline parfaitement cohérente dont la pénétration ne peut qu’engendrer, à terme, une véritable révolution de la pensée.

 

N’est-ce pas d’apprendre à penser autrement l’Homme, le monde et leurs relations dont nous avons présentement  besoin - et sans doute plus que jamais -  à l’heure où nos certitudes séculaires éclatent en lambeaux ?

Car la faillite de la civilisation - ou son renouveau - n’est autre que la faillite de notre pensée –ou son renouveau.